Une nouvelle publication met en lumière la distribution du SARS-Cov-2 dans le corps entier
Une équipe de chercheurs de l’infrastructure nationale de recherche IDMIT*, en collaboration avec l’Institut des sciences du vivant Frédéric Joliot du CEA, a développé une stratégie d’imagerie par Tomographie d’Emission de Positons, TEP, pour visualiser et quantifier la distribution du SARS-Cov-2 dans le corps entier chez un modèle animal primate. Il a caractérisé la distribution du virus dans la phase aiguë de l’infection dans le cerveau, les reins, les poumons et les voies respiratoires, et 3 mois après l’infection, sa persistance dans les poumons et le cerveau.
La stratégie d’imagerie repose sur l’utilisation d’un anticorps monoclonal spécifique du SARS-CoV-2, marqué par un traceur radioactif, émetteur de positons. Grâce à la tomographie par émission de positons (TEP) couplée à la tomodensitométrie (TDM), les chercheurs ont pu suivre le parcours du virus et visualiser sa présence dans différents organes en temps réel.
Mise en œuvre sur un modèle primate, cette méthode a révélé, pendant la phase aiguë de l’infection, la présence du SARS-Cov-2 dans les poumons, le cerveau, les voies respiratoires et les reins, confirmant que le virus se dissémine bien au-delà des poumons. Trois mois après l’infection, des traces du virus ont été détectées dans les poumons et le cerveau d’animaux convalescents. Ces résultats suggèrent que le SARS-CoV-2 peut persister dans l’organisme plus longtemps qu’on ne le pensait, ce qui expliquerait certains des symptômes persistants observés chez les patients atteints de Covid long.
La méthode d’imagerie de suivi de l’identité de corps utilisée offre un nouveau moyen d’explorer la propagation et la persistance à long terme du SARS-CoV-2 sans qu’il soit nécessaire de procéder à un échantillonnage invasif. Cette nouvelle méthode d’examen du virus représente une approche prometteuse pour mieux comprendre les conséquences à long terme. Le réseau d’expertise FLI Agents d’imagerie moléculaire, ainsi que l’ANR*, ont apporté leur soutien financier à cette étude.
Pour consulter l’étude : Nature communications
*Infectious Diseases Models for Innovative Therapies
*Agence Nationale pour la Recherche